The Killer de John Woo par M. Bobine
A l’heure ou John Woo annonce qu’il va réaliser un remake de The Killer, on s’est dit que ce serait pas mal de revenir sur son chef d’œuvre de 1989.
The Killer de John Woo est un film à cheval entre l’orient et l’occident. D’un côté, Woo s’inspire ouvertement des des wu-xia-pian de son mentor Chang Cheh (la Rage du Tigre) dont il a été l’assistant. Mais il puise également dans tout un pan de sa cinéDe l’autre, il puise dans tout un pan de sa cinéphilie occidentale, et notamment dans les western de Sam Peckinpah, et surtout dans le Samouraï de Jean-Pierre Melville, dont The Killer est un hommage. En dressant des ponts entre le cinéma occidental et le cinéma asiatique, le film de John Woo fut une porte d’entrée vers le cinéma hong-kongais pour énormément de spectateurs. Et si on se souvient surtout de The Killer pour ses scènes d’action over the top et ses flingues avec des munitions infinies, on oublie parfois que le film de John Woo est aussi une œuvre qui a changé la face du cinéma d’action à une période où ce dernier tournait en rond.
Et si certains réalisateurs comme Sam Raimi s’inspirent ouvertement de l’œuvre de John Woo, (Raimi à d’ailleurs produit le premier film américain du maître Hong-kongais), d’autres comme Joe Wright ou Peter Jackson vise une forme de pureté dans la représentation des sentiments et de l’action qui rapproche leur cinéma de celui de John Woo. Évidemment, le réalisateur de The Killer est également connu pour ses liens avec un autre grand nom du cinéma Hong-Kongais : Tsui Hark à qui nous avions consacré un podcast ainsi qu’un épisode du Ciné-club de M. Bobine sur son film Zu, les guerriers de la montagne magique.