Matrix : les résonances, l’analyse de M. Bobine
Avant de causer de Matrix, sachez que notre ouvrage édité chez Third Editions : L’œuvre des Wachowski, la matrice d’un art social, est disponible en librairie à partir du 28 novembre et actuellement en vente sur le site internet de l’éditeur en deux versions :
– l’édition classique en vente en librairie :
– L’édition limitée First Print exclusive au site de Third Editions :Dans ce livre, nous vous proposons une analyse transversale de l’œuvre foisonnante des sœurs Wachowski, qui, de Bound à Sense 8 en passant par Matrix, speed Racer ou Cloud Atlas, ont toujours articulé leur réalisations autour de deux principes. Tout d’abord, elles considèrent que le cinéma est un art social, un art collectif qui se nourrit de la collaborations d’artistes pour avoir un impact sur le public le plus large et hétéroclite possible. Ensuite, pour elles, le cinéma est aussi un art esthétique, c’est-à-dire qui tire son sens non seulement de ce qu’il représente mais surtout de comment il le représente. C’est autour de ces deux conceptions du cinéma que nous avons construit notre analyse de la carrière des Wachowski, dans l’espoir d’égratigner modestement la surface de cette œuvre aussi riche que passionnante !
Ceci étant fait, venons en au cœur du sujet. Deux décennies après la sortie retentissante du second film des sœurs Wachowski, il est indéniable qu’il y a eu un avant et un après Matrix. Que ce soit stylistiquement ou thématiquement, la trilogie Matrix à servi de source d’inspiration plus ou moins directe à un paquet de film des années 2000, que ce soit avec l’utilisation de Bullet Time comme dans Opération Espadon ou dans l’innommable final de Torque, le mélange improbable de philosophie et de comic book que l’on retrouve dans Equilibrium ou Aeon Flux, et bien évidemment, les combats épiques d’arts martiaux comme dans The One avec Jet Li. Matrix donnera lieu à deux suites, puis une troisième 22 ans plus tard : Matrix Resurrections (dont nous avons présenté une séance), que nous nous apprêtons à découvrir dans nos salles de cinéma.
Pourtant, en 1999, quand j’ai découvert la bande-annonce de Matrix sur un CD-rom de feu le magasine Ciné-Live, ce film semblait sortir de nulle part. D’autres spectateurs, eux ont eu le sentiment inverse en découvrant le film en salle. En effet, certain critiques ont accusés les Wachowski d’avoir recyclé les prémisses des scénarios de Strange Days de Kathryn Bigelow et du Dark City d’Alex Proyas. Ce dernier à d’ailleurs déclaré en interview que les concepteur de Matrix auraient effectivement eu accès à une copie de Dark City… Alors Matrix est-il une resucée d’autres films à la mode de cette époque ? Ou bien, comme vous vous en doutez, est-ce que ce n’est pas un peu plus compliqué que ça ?
En complément, on vous invite à regarder notre analyse comparative de Speed Racer, Tucker et Le Mans 66, notre avis à chaud, puis notre épisode consacré à Matrix Resurrections, ainsi que le passage de notre monstrueuse rétrospective des années 2010 ou l’on parle de Cloud Atlas !