Le vent se lève de Ken Loach, l’analyse de M. Bobine
Ken Loach est avant tout connu pour son cinéma engagé et ses peintures naturalistes des difficultés économiques et sociale de la classe ouvrière britannique notamment dans des films comme comme Riff-Raff (1991), My Name is Joe (1998), Moi, Daniel Blake (2016) où Sorry We Missed You (2019).
En effet, dans sa recherche de réalisme, Ken Loach, fait le lien entre les conjonctures politiques comme le néo-libéralisme, l’uberisation du travail, les politiques d’austérité et les conditions de vie de la classe ouvrière et il s’est clairement inscrit dans la lignée d’un courant artistique qu’on a appelé le kitchen sink realism, littéralement « le réalisme d’évier de cuisine ». Dans les faits, c’est un terme un peu fourre-tout qui a été utilisé pour parler en vrac de pièces de théâtre, de romans, de peinture, de séries télé et, donc, de films. Néanmoins, on peut caractériser ce courant par une volonté assumée et même revendiquée de montrer les conditions de vie des classes populaires de façon aussi réaliste que possible.
Mais il ne faudrait pas oublier qu’au tournant des années 1990 et 2000, Ken Loach a délaissé le drame social pour un genre nettement plus ambitieux : la fresque historique. Il s’est ainsi intéressé à deux événements majeurs du XXe siècle qui ont influencé le destin du monde : la guerre d’Espagne dans Land and Freedom (1995) et la guerre d’indépendance irlandaise dans Le vent se lève en 2006 (où The Wind That Shakes The Barley en version originale).
Dans notre nouvel épisode du Ciné-club de M. Bobine, nous allons donc voir Ken Loach a réussi à concilier le caractère tragique et épique des évènements décrit dans Le vent se lève avec ses convictions politiques d’artiste engagé !
Et n’hésitez pas à jeter un oeil sur nos autres vidéos consacrées au cinéma britannique comme la comédie noire Withnail and I de Bruce Robinson ou Lisztomania de Ken russell !