Le Superman de Zack Snyder, l’analyse de M. Bobine
Superman est un personnage qui a eu de nombreux référents mythologiques durant ses 80 ans d’existence. Il est par exemple régulièrement comparé à Moïse, puisque comme lui, il a été trouvé dans un berceau à la dérive par sa famille adoptive. Ou encore à Hercule avec qui il partage une force surhumaine et une double nature : humaine et divine (ou kryptonienne dans le cas de Superman). Mais le référent le plus évident est probablement Jésus dont le principal intérêt pour un scénariste est d’être facilement reconnaissable dans la mesure ou le christianisme structure encore aujourd’hui une bonne partie de nos sociétés occidentales. Superman était déjà plus ou moins assimilé à un messie dans le Superman Returns de Bryan Singer par exemple, et de manière plus générale, le genre super-héroïque est rempli de poses christiques en tout genre. Néanmoins, si elle est fréquente, l’allégorie christique n’est pas non plus exclusive à Superman, et si un réalisateur décide de faire un Christ de l’Homme d’acier, cela relève avant tout d’un choix.
C’est en tout cas le choix qu’a fait Zack Snyder dans sa trilogie super-héroïque de l’univers DC avec Man of Steel, Batman v Superman : L’Aube de la justice et Justice League (version Zack Snyder, bien entendu). Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’allégorie christique de Superman est tout sauf subtile chez Zack Snyder… à peu près tout le monde s’est bien vite rendu compte que dans Man of Steel, Superman EST Jésus… Et même chez Warner, ils en sont parfaitement conscient ont même tenté de capitaliser là-dessus. Et oui, au moment de la sortie de Man of Steel, le studio a publié du matériel promotionnel destiné à des pasteurs évangéliques. Celui-ci contenait ainsi des textes comparant Jésus et Superman et pouvant servir de base à des sermons ou encore un lien pour trouver des projections spécialement dédiées aux pasteurs.
La question qui se pose alors, c’est : qu’est-ce que ce « Superman -Jésus » apporte au film ? Est-ce qu’il rajoute un sous-texte, une dimension esthétique ou une charge émotionnelle supplémentaire ? Et quelle était l’intention de Snyder lorsqu’il a décidé de faire de son Superman une figure christique ? Ce sont donc ces questions pour le moins complexes auxquelles M. Bobine va tenter d’apporter une réponse dans sa nouvelle analyse !
En complément, on vous invite évidemment à regarder l’analyse que nous avions consacré à un autre film de Zack Snyder : Watchmen ou au film du DCEU qui a mis Justice League et Batman v Superman à l’amende : Aquaman de James Wan !